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Les mémoires d'une éventuelle maîtrise...
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1 février 2010

Prise entre pression sociale et textes fondateurs

Aujourd'hui, je suis replongée tête première dans les écoles. Je crois sincèrement que l'expérience que j'y ferai au cours des prochaines semaines me sera très profitable. Mon stage IV, enfin!

Et pourtant...

Et pourtant, aujourd'hui, j'ai envie de me désabonner de tous les fils rss qui me conduisent à des blogues au sujet de l'éducation. Même ceux qui me motive beaucoup, comme celui de Marielle Potvin. J'ai envie de fermer la radio et la télé, et surtout de ne plus lire aucun article journalistique traitant sur l'éducation. Même des groupes sur Facebook comme celui-ci ne me sont d'aucun réconfort. Je n'en peux plus.

Je suis une (future) enseignante de français, et pourtant, trois petits mots de rien du tout me font peur et me mettent dans un état second. RÉFORME. CONVENTION COLLECTIVE. Eux, et tous les autres mots qui peuvent s'y rattacher de près ou de loin.

Je n'ai même plus envie de lire ou d'entendre ce que les autres ont à en dire. Je n'ai plus de mots pour défendre quoi que ce soit. Je suis cynique (oui oui, exactement comme lorsque j'ai commencé mon année et demi sabatique) et je ne sais plus qui croire ni à quoi je pourrais m'accrocher.

« Je pense que je vais revenir à ma première idée lorsque j'ai commencé le bacc. Quand, en sortant du cours sur les grands théoriciens de l'éducation, mes amis et moi rêvions tout haut d'un voyage en Grande-Bretagne pour aller visiter Summerhill. Quand nous parlions de fonder une école alternative. »

J'ai dit ça à des collègues de classe la semaine dernière. J'en pèse ce soir chaque mot. Je suis triste de voir mes amis du bacc aussi dépassés, aussi pris dans le tourbillon des écoles et des programmes.

Le problème, c'est que moi, je n'ai pas le goût d'arrêter de rêver. Je continue de m'imaginer à Summerhill ou dans l'imprimerie de Freinet. Mais j'ai peur d'avoir honte, dans mon milieu de stage, de trainer dans mon sac Dewey, Neill ou Freire, parce que je semble bien être la seule à leur accorder de l'importance et à m'en inspirer. Tout le monde semble les avoir oubliés après l'examen sur les théories de l'éducation...

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Commentaires
C
al : À l'ouverture de mon école alternative, tu seras la première avisée (et ton fils, le premier inscrit, j'espère!)<br /> <br /> Marielle : Je vous remercie pour votre commentaire. Je peux vous rassurer en vous disant que je me sens bien à l'aise dans mon milieu de stage, et aussi que je me suis donné les moyens de rêver en m'inscrivant à la maîtrise. Et en continuant de lire les blogues qui m'inspirent ;)
M
Bonjour ! J'ai pris connaissance de l'existence de ton blogue à partir des statistiques du mien. Comme il est rafraîchissant de te lire!<br /> J'aimerais te donner le goût de rêver encore,et surtout de croire qu'on peut sortir du bêlement ambiant qui règne trop souvent dans les écoles...<br /> Qu'on peut développer ses principes pédagogiques soi-même, en se responsabilisant envers sa formation continue. Pour toujours garder la passion. Bonne route et heureuse carrière. Écris quand tu veux, o.k. ? Marielle.
A
Depuis que j'ai mon bébé, je sais un peu plus de quoi tu parles. Ça m'intéresse. Sache seulement que si tu parles ici de pédagogie alternative il y aura au moins un personne pour te lire.
Les mémoires d'une éventuelle maîtrise...
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